De 570 à 634 : Mohammed et la fondation de l’islam
VERS 570 : Vie en Arabie avant la fondation de l’Islam (actuelle Arabie saoudite)
Enserrée entre la mer rouge, l’océan Indien et le golfe Persique, la péninsule arabique comprend l'”Arabie heureuse“(Actuel Yémen), riche et fertile, et l’Arabie des déserts, une terre revêche, sillonnés par des Bédouins avec leurs troupeaux de chèvres et leurs caravanes de dromadaires. A cette époque, avant la fondation de l’Islam, l’Arabie traverse une période désastreuse et se trouve en grande partie dévastée et ruinée. Elle est en proie à une certaine anarchie et l’existence des Bédoins est très rude. En période de disette, ils pratiquent la “razzia” (du mot arabe rhazya) et pillent les autres tribus. A cette époque, chaque individu appartient à une tribu qui comprend une dizaine de clans. Chaque membre bénéficie de la protection de sa tribu.
La religion en Arabie, avant la fondation de l’Islam :
A cette époque en Arabie, il y a des Arabes polythéistes, des juifs, des chrétiens, et chaque communauté pratique sa propre religion en vénérant son ou ses propre(s) dieu(x). Les Arabes, qu’ils soient nomades ou citadins, sont en contact avec 2 grands Empires en déclin : au nord, celui des Byzantins, où vivent principalement des chrétiens, mais aussi des juifs et des païens, et à l’est, celui des Perses, qui pratiquent le zoroastrisme (religion monothéiste).
La Mecque :
La Mecque est une petite ville sacrée et un lieu de pèlerinage très important pour les Arabes. Elle se situe dans la région du Hedjaz, une région montagneuse à l’ouest de l’Arabie. Son activité principale s’organise autour du commerce caravanier et de services et c’est l’une des ville la plus actives de la péninsule. En effet, elle contrôle la route commerciale entre le Yémen et le Proche-Orient. Mais la ville reste néanmoins modeste car les ressources y sont limitées et la population y souffre de famine.
La kaaba :
A La Mecque, la majorité des personnes sont polythéistes et superstitieux. Il redoutent les “djinns”, esprits diaboliques, et adorent des idoles. Ils sont très attachés à leur panthéon ancestral et font des offrandes à leurs divinités. Au centre de La Mecque, se trouve le sanctuaire de la kaaba, gigantesque cube de pierre grise renfermant une météorite de basalte, la Pierre noire. Les habitants y réunissent des divinités sous la forme d’idoles et c’est une source de richesse importante, car elle attire de très nombreux pèlerins venus de tout le Hedjaz.
Médine :
Médine se situe à 400 km au nord de La Mecque et ce sont principalement des Juifs qui y vivent. Ils exploitent des palmerais, sont orfèvres ou commerçants. La majorité pratiquent le judaïsme, mais certains vénèrent leur propre panthéon de dieux ancestraux. Certains descendent des Hébreux qui ont fuit la Palestine après la destruction du second temple de Jérusalem par les romains en 70 après JC.
La Torah :
Qu’elles soient Arabes polythéistes, juives ou chrétiennes, chaque communauté fait partie intégrante de la Société arabe et partage la même référence à la Torah. La Torah, tout comme les évangiles, est un bien rare et précieux qui est transporté à travers les déserts par des caravanes chargées d’épices et d’étoffes provenant de Byzance, de Perse ou d’Inde. Ce sont des livres sacrés qui parlent d’un dieu unique et puissant. Les textes sacrés juifs et chrétiens sont porteurs d’une aura particulière, d’un pouvoir presque magique auprès des Arabes polythéistes dont l’écrasante majorité ne sait ni lire ni écrire.
Naissance de Mohammed :
Mohammed (ou Muhammad, ou Mahomet en Français) naît à La Mecque dans la puissante tribu polythéiste des Quraychites (“requins” en arabe). Il connaît une enfance pénible marquée par la pauvreté. Il perd son père 2 mois avant sa naissance et sa mère à l’âge de 6 ans. Puis il est pris en charge par son grand père qui tombe malade 2 ans après et meurt. Il est alors recueilli par son oncle Abu Talib. Mohammed cultive pendant son enfance et sa jeunesse un caractère et une force morale surprenante. Il a de bonnes manières, est honnête, loyal et digne de confiance. A l’âge de 12 ans, Mohammed accompagne son oncle en Syrie et y rencontre un moine qui reconnait en lui les signes distinctifs d’un prophète.
En 595 : Mohammed épouse une riche veuve
Après avoir embrassé une carrière commerciale et accompagné des caravanes notamment en Syrie, Mohammed entre au service d’une riche veuve nommée Khadidja, alors agée de 40 ans. Impressionnée par son intelligence et séduite par sa beauté, elle lui propose de l’épouser, bien qu’étant de 15 ans son aînée. Mohammed est ainsi mis à l’abris des soucis matériels et se voit reconnus socialement à La Mecque. Avec sa femme, il a 2 fils (morts en bas âge) et 4 filles.
VERS 611 : Vie spirituelle de Mohammed et naissance de l’Islam
La spiritualité occupe une place très importante dans la vie de Mohammed et à 40 ans, bien qu’ayant des racines profondément polythéistes, il entreprend de partir à la recherche du Dieu unique dont parle la Torah et les évangiles. Il effectue régulièrement des retraites dans une grotte du mont Hira, à quelques km de la ville, où il pratique la méditation. Un jour, il en revient transformé et confit à sa femme que l’ange Gabriel lui est apparût et lui a transmit un message divin : Lui, Mohammed est “l’envoyer de Dieu”, “le prophète d’Allah” et il doit apprendre et réciter les messages qui lui sont transmis. Les révélations se multiplient et après quelques années, soutenu et encouragé par Khadikja, Mohammed entame sa prédication. Il proclame avec force l’unicité d’un Dieu unique, transcendant, tout puissant et miséricordieux. Il affirme que ce n’est pas lui qui parle, que ce ne sont pas ses propres pensées et ses sentiments, mais une force extérieure, Dieu, qui se joint à lui de manière irrépressible. C’est ainsi que la 3ème religion monothéiste, l’islam, qui signifie “soumission à la volonté de Dieu”, commence à se répandre. Un petit groupe de fidèle se rassemble autour de lui, le considérant comme le nouveau prophète chargé de transmettre aux hommes la parole divine. Une parole nourrie de références au christianisme, mais surtout au judaïsme. Il y a déjà l’interdiction de manger du porc, la prière orientée vers Jérusalem et le jeun, qui démontrent que l’islam des origine est principalement issue du judaïsme. A cette époque, les gens écrivent peu mais parlent beaucoup. Durant bien des années la parole divine de Mohammed se transmet par orale d’un groupe de fidèle à un autre, tandis que des voyageurs qui viennent écouter les paroles sacrées, font circuler les récits. C’est ainsi que de versets en versets, de sourates en sourates, la parole de Mohammed va donner naissance au Coran (qui signifie “récitation”).
Des conflits religieux éclatent :
A La Mecque, les premiers musulmans ne sont pas très nombreux, mais cela suffit à perturber les affaires de la tribu polythéiste des Quraychites, qui gère la Kaaba. Même si Mohammed est un Quraychites comme eux, les chefs de la tribu le voient comme un fauteur de trouble qui vient faire concurrence au polythéiste mecquois. Cela vient également bouleverser leurs affaires financières et ils craignent d’être ruinés à cause de la condamnation des idoles et la disparition des pèlerins à la kaaba. Abu Lahab, le nouveau chef du clan des Hachémites, retire sa protection à Mohammed, de sorte qu’il peut dès lors être assassiné impunément.
EN 619 : Mort de Khadidja
Mohammed est resté fidèle à sa femme Khadidja pendant 23 années, malgré les moqueries, voir le mépris des Arabes polygames. Après la mort de celle-ci, il contracte simultanément 11 mariages et prend 2 concubines. Dans la plupart des cas, il s’agit d’alliances politiques, mais Mohammed a une épouse préférée, Aïcha, la fille de son fidèle conseiller Abû Bakr. Celle-ci n’a qu’une dizaine d’années quand il l’épouse, et c’est sur son sein qu’il repose sa tête au moment de sa mort.
EN 622 : Mohammed est banni de La Mecque
La situation pour Mohammed devient intenable. Lui et ses 75 fidèles compagnons sont bannis de la ville du jour au lendemain, laissant derrière eux l’essentiel de leurs possessions. A cette époque, être banni de sa tribu et de sa famille équivaut à perdre son identité. Cette expérience terrible de la perte et de l’exile est fondatrice pour Mohammed au point que cette date de l’hégire (“immigration” en arabe), constitue le début du calendrier musulman. C’est ainsi dans la douleur du bannissement que naît la communauté des croyants musulmans.
Mohammed et ses fidèles arrivent à Médine :
A Médine, Mohammed et ses fidèles se retrouvent en contact avec une forte présence juive dont les 3 principales tribus sont les Banu Nadir, les Banu Qurayza et les Banu Qaynuqa. Mohamed entre ainsi en contact direct avec le judaïsme des pratiquants au lieu du judaïsme intellectuel décrit dans les livres, les récits et les histoires auxquels il avait autrefois accès.
Des divergences religieuses entre musulmans et juifs médinois voient le jour :
A Médine, Mohammed attend des juifs qu’ils se rallient à lui et qu’ils le reconnaissent comme étant le nouveau prophète envoyé par dieu. Pour lui, son monothéisme absolu est comparable à celui du judaïsme et il pense que les juifs vont rejoindre sa communauté. Dès son arrivée, il se rapproche des rabbins médinois et écoute les récits. Lui et les rabbins ont une certaine complicité car ils reconnaissent tous un dieu unique et ils s’engagent dans des débats théologiques passionnés. Mais les juifs refusent de reconnaître Mohammed comme étant le dernier prophète de dieu. Ils n’acceptent pas que le Coran puisse être là pour corriger la bible juive et ils ne veulent pas en entendre parler. Les juifs ne veulent admettre aucune nouvelle idéologie et restent très attachés à leur traditions ancestrales. Ceux-ci avaient déjà refusés que les chrétiens remplacent l’ancien testament par le nouveau. Cela montre déjà à cette époque, de quelle manière les hommes acceptent ou rejettent une révélation ou une différence.
Médine est sur le point d’être attaqué par les polythéistes de La Mecque :
En cette période de trouble, les divergences religieuses n’empêchent pas les alliances. Déjà chef religieux, Mohamed devient un puissant chef politique et militaire. Il fédère sous son commandement les 3 tribus juives de Médine qui se rangent derrière la communauté des musulmans. Mais cette alliance est fragile car les tribus juives ressentent la progression de l’islam comme un danger. En effet, la communauté musulmane remplace peu à peu les contrats et les alliances déjà fixées et les tribus juives se sentent menacées car elles perdent leur réseau de soutien et de protection.
Les mosquées :
Le premier sanctuaire musulman, appelé “masjid” (lieu où l’on se prosterne) est construit à Médine. Les mosquées sont de magnifiques édifices dans lesquels les musulmans prient. Du haut d’un minaret (une tour), un homme, le muezzin, les appelle à la prière. Les images qui représentent des animaux ou des hommes sont interdites dans les mosquées. A la place, elles sont décorées de mosaïques.
EN 624 : La bataille d’Al Badr :
Une armée mécquoise attaque Médine. Mohammed et ses disciples sont inférieurs en nombre mais combattent avec bravoure et gagnent. D’après le Coran c’est grâce au soutien d’une armée divine de 3 000 anges qu’ils remportent la victoire. Les troupes triomphantes reviennent à Médine et sont accueillies avec enthousiasme.
Début du conflit ouvert entre une partie des juifs de Médine et les musulmans :
Après cette victoire, en Arabie, beaucoup se convertissent à l’islam et cela ne plait pas à certains Médinois, notamment la tribu des Banu Qaynuqa. Ils entrent en conflit avec les musulmans, tandis que les 2 autres tribus ne leur viennent pas en aide. Mohammed les bannit en leur laissant le temps de régler leurs affaires. Il leur laisse leurs dromadaires, des armes, etc. Puis Mohammed entre en conflit avec la tribu des Banu Nadir et les bannit également. Il ne reste plus que la tribu juive des Banu Qurayza qui sont à leur tour accusés d’avoir trahis l’alliance avec Mohammed. Un arbitre commun, déterminé par les 2 parties, décide que les femmes et les enfants de la tribu seront vendues comme esclaves et que les hommes adultes seront exécutés. Ces pratiques étaient très courantes à cette époque pendant les périodes de guerre.
ENTRE 625 ET 629 : Mohammed conquiert l’oasis de Khaybar (ou Khaïbar)
C’est là que se sont réfugiés les Banu Nadir que Mohamed a bannit de Médine. A la fois agriculteurs et guerriers, ils ont bâti une véritable forteresse, aussi riche qu’imprenable, mais au terme d’un long siège, Mohammed remporte la victoire et décide du sort des vaincus. Les Banu Nadir proposent à Mohammed de les épargner et de leur laisser pratiquer leur religion en échange d’un impôt. Mohammed accepte ce marché qui lui procure une grande source de richesses.
De nombreuses tribus juives tombent sous la domination des musulmans :
A l’issue de chaque victoire et même sans combattre, des traités du même type sont conclus et les tribus juives et chrétiennes tombent sous la domination musulmane. La généralisation de ces traités donne naissance au statut de la dhimma qui en Arabe signifie soumission et protection. Lorsque quelqu’un rejoint une tribu qui n’est pas la sienne, il est protégé en échange d’un impôt et cela induit automatiquement un statut d’infériorité. Les peuples soumis ont bien souvent l’interdiction de monter à cheval et de porter des épées ou des armes. C’est en fait une interdiction purement militaire afin de les empêcher de se battre.
EN 630 : Mohammed et ses fidèles conquièrent La Mecque et reprennent la kaaba
Pour les musulmans, la kaaba de La Mecque a été construite par Ibrahim et son fils Ismaël et ils souhaitent reprendre ce lieu que les polythéistes mécquois ont profanés en y installant leurs multiples divinités. Découragés par les incursions successives de Mohammed et le nombre croissant de conversion à l’islam, les mécquois se rendent sans combattre. Mohammed se rend aussitôt à la kaaba et fait détruire les idoles. Puis, les rites du pèlerinage musulman remplacent ceux des païens, La Mecque devient la ville sainte des musulmans et la kaaba la “maison de Dieu“.
ENTRE 630 ET 631 : Naissance de la religion islamique
L’islam se forge une nouvelle personnalité et devient une nouvelle religion à part entière :
L’influence de Mohammed grandit dans la péninsule arabique. Débarrassé de ses principaux adversaires, les médinoises et les rabbins qui refusaient de le voir comme le nouveau prophète et qui rejetaient son message divin, Mohammed décide de s’éloigner de certaines pratiques empruntées au judaïsme et de forger sa propre religion. Cela marque un tournant capital dans l’histoire de l’islam. Pourtant, le message initial que voulait énoncer Mohammed était très proche du monothéisme juif et s’inspirait grandement de la Thora.
Tout musulman est astreint à 5 obligations, également appelés “pilliers” ou arkan :
– La profession de foi (chahada, ou témoignage) : Prononcée 3 fois de suite, elle constitue l’acte de conversion de l’islam et s’exprime ainsi “Il n’y a que Dieu et Mohammed est l’envoyé de Dieu“.
– La prière (salat) : La kibla, c’est à dire la direction de la prière, change. Dieu ordonne désormais de prier 5 fois par jour et non plus 3 comme pour les juifs, et de ne plus s’orienter vers Jérusalem, mais vers La Mecque.
– L’aumône (zakat, ou sadaqa) : Il s’agit d’un impôt religieux payés par les riches.
– Le pèlerinage (haji) : Le musulman doit se rendre à La Mecque au moins une fois dans sa vie.
– Le jeûne (sawm) : C’est un pilier très important de l’Islam. Il est obligatoire pour tout musulman pubère pendant le 9ème mois de ramadan, et non plus à Kipour comme les juifs : Il est interdit de manger, boire, fumer, avoir des rapports sexuels, du lever au coucher du soleil.
L’histoire d’Abraham, Ismaël et Isaac :
Abraham et ses fils Ismaël et Isaac est un sujet de désaccord entre juifs et musulmans :
– Dans la Thora, Abraham est une figure majeure et les juifs le considèrent comme le père du Judaïsme. Lui et sa femme Sarah vieillissent sans descendance. Puis Abraham se décide a avoir un enfant, Ismaël, avec Agaar la servante égyptienne de sa femme. Mais à 99 ans, grâce à une intervention divine, Abraham a finalement un enfant, Isaac, de sa femme Sarah. Jalouse, Sarah exige le départ d’Ismaël et d’Agaar. Dieu met alors la foie d’Abraham à l’épreuve en lui demandant de sacrifier son fils Isaac. Abraham est sur le point d’égorger son fils lorsque Dieu lui arrête le bras et lui accorde le sacrifice d’un bélier en lieu et place d’Isaac.
– Dans la tradition islamique, l’histoire n’est pas tout à fait la même : Abraham s’appel Ibrahim et il est considéré comme l’ancêtre des arabes, le patriarche par excellence, le principal prophète de l’islam, le premier musulman et le premier à se soumettre au dieu unique. Le fils qu’il s’apprête à sacrifier n’est pas Isaac mais Ismaël, le fils d’Agaar l’égyptienne. Pour les arabes, avoir un ancêtre comme Ismaël signifie faire partie d’un peuple également béni par dieu. C’est pour cela que Mohammed a justifié ce changement, pour ne pas laisser aux juifs le monopole du “peuple élu”.
EN 632 : Mort de Mohammed
Mohamed tombe malade et meurt. L’influence de l’islam se limite alors à l’Arabie. Ses proches compagnons désignent un calife, c’est-à-dire un remplaçant du Prophète sur terre. Le tout premier est son plus proche compagnon, Abû Bakr.
EN 632 : Mort d’Abû Bakr
Il ne règne que 2 ans avant de s’éteindre.
Pélerinage du hajj :
Ce pélerinage correspond au 5ème pillier de l’islam. Il se déroule pendant le mois lunaire de Dhû al-hijja, qui correspond au 12ème mois du calendrier musulman. Entre le 8 et le 13 de ce mois, chaque musulman doit répéter pieusement les gestes du Prophète Mohammed :
– Le 8 du mois : Le pèlerin entre en état d’Ihram et est sacralisé après avoir répété 3 fois la formule rituelle. Puis il se rend à la mosquée Masjid al-Haram pour la prière (salat) de midi. Ensuite, drapé de 2 pièces d’étoffes blanche sans couture, symbolisant la pureté et l’égalité des croyants devant Dieu, le pèlerin effectue une circumambulation autour de la kaaba. Il tourne 7 fois autour de celle-ci en la gardant sur sa gauche. Ensuite, le pèlerin effectue 7 courses de 420 mètres entre les collines de Safâ et Marwah, en souvenir de l’errance d’Agar à la recherche d’une source d’eau pour désaltérer son fils Ismaël. Enfin le pèlerin boit à la source Zamzam, puis se rend à Mina, à 4 km de Le Mecque pour y faire les prières de l’après midi, du soir et du lendemain matin.
– Le 9 du mois : Le fidèle se dirige vers le mont Arafat (20 km) et prie Dieu de midi au coucher du soleil en répétant “Me voici devant toi, Allah“. Ensuite, il va à Mouzdalifa pour y prier et ramasser des cailloux pour la lapidation du lendemain.
– Le 10 du mois : Après la prière du matin, commence le 1er jour du sacrifice et de la lapidation. Le pèlerin retourne vers Mina puis parcourt les 300 mètres qui le séparent du lieu où Ibrahim emmena son fils Ismaël pour le sacrifier. Sur son parcours, il rencontre 3 piliers qui symbolisent les 3 points ou Iblîs (un ange mécréant qui personnifie le mal et la tentation) tenta de détourner Abraham de sa mission divine. Le pèlerin lapide ces piliers avec des cailloux ramassés la veille. Dans l’intervalle, le pèlerin doit sacrifier un animal en offrande, qui symbolise le bélier qu’Ibrahim a sacrifié à la place de son fils. Un chameau ou une vache peut être sacrifié par 7 personnes, alors qu’une chèvre ne peut être sacrifié que par 1 seule personne. Accomplir un sacrifice seul est mieux que de s’associer à d’autres personnes. Il est préférable que le fidèle ne néglige pas l’égorgement des bêtes destinées au sacrifice, s’il en est capable, car cela permet de libérer sa conscience et c’est une glorification, une adoration et une évocation d’Allah très importante. Ensuite, le pèlerin mange une partie de l’animal, mais le reste doit être donné aux pauvres ou payé en offrande à une banque gérée par les autorités locales. Enfin, le fidèle doit refaire les rites de “circumambulation du retour” : Tourner autour de la kaaba, faire les 7 marches entre Safâ et Marwah, puis boire à la source Zamzam.
– Le 11 et 12 du mois : Le pèlerin lapide les 3 stèles de Mina représentant Satan, d’abord la plus petite, puis la moyenne et enfin la plus grande, en jetant 7 cailloux sur chacune et en disant “Allah est le plus grand“. Entre 2 stèles, il fait face à La Mecque et récite quelques invocations. Enfin, avant de repartir, le pèlerin homme se rase le crâne et la femme raccourcit la longueur de ses cheveux.
Ce pèlerinage permet l’expiation et la rémission des grands et petits péchés conformément à la parole de Mohammed :
« Quiconque fera le pèlerinage sans avoir de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est dégagé de ses péchés et redevient comme le jour où sa mère l’a mis au monde ».
La doctrine islamique :
Tout musulman doit croire aux anges (qui n’ont pas de sexe), aux prophètes (qui sont supérieurs aux anges et qui sont envoyés par Dieu pour révéler ou rappeler la religion), aux livres révélés et au jugement dernier. La sunna (tradition) est un recueil de leçons, obligations ou recommandations liées aux faits et gestes du Prophète Mohammed : Par exemple, le port du voile n’est pas impératif, mais simplement recommandé aux épouses de Mohammed. Les bijoux précieux sont défendus aux hommes, mais pas les parfums, dont le prophète est grand amateur. Le vin et l’alcool sont interdit et le buveur de ces boissons recevra 80 coups de fouets. Ces leçons sont suivies par les musulmans les plus pieux désirant imiter Mohammed.
Le Coran :
Le Coran représente pour tous les musulmans le texte sacré par excellence : Il est la parole de Dieu devenue livre. Après de nombreuses transmissions orales et écrites sur des pierres plates, des omoplates de chameau ou des morceaux de cuir, c’est seulement en 652 après Jésus Christ que le calife Uthman, 3ème successeur de Mohammed, donne l’ordre de réunir tous les textes pour en faire une version définitive. Le Coran est composé de 114 sourates (chapitres), elles-mêmes divisées en 6 243 versets. Par exemple, dans le Coran on retrouve Noé, Abraham (Ibrahim), Moïse (Moussa), David (Daoud), Salomon (Soliman), Joseph (Yousef), Jonas (Younès), Elie (Elias), Jésus (Issa, ou Aïssa), etc. Jésus est considéré comme un grand prophète parce qu’il a accomplit des miracles, mais pour l’islam, il n’est pas le fils de Dieu et n’est pas mort sur la croix. Pour eux, c’est Mohammed qui a été envoyé par Dieu pour rétablir ces vérités. Le Coran aborde également la question du jugement dernier : Les créatures de Dieu seront nues, debout devant lui, brûlées par le soleil. Les bons iront au paradis et les autres seront condamnés au feu éternel de l’enfer. Les élus du paradis disposeront d’une multitude de houris : Jeunes filles vierges d’une beauté inouïe (« comme des rubis et des perles » – sourate 55). Elles reposent sur des coussins verts et les plus beaux tapis, dans des jardins toujours frais et bien irrigués. Le Coran interdit de reproduire la figure humaine, c’est donc tardivement, hors du monde arabe, que furent réalisées les premières représentations de Mohammed.
La loi islamique ou charia :
Classe les activités humaines en 5 catégories : Autorisées, recommandées, obligatoires, détestables, interdites. Par exemple, le mariage est un devoir et le Coran tolère que l’homme ait 4 épouses. 100 coups de fouets sont donnés au coupable d’adultère, 80 au détracteur de fausses accusations. Toutefois, certains pays ont conservés l’ancienne coutume de la lapidation, et en cas de vol, le Coran ordonne de trancher la main du coupable. Tout bon musulman ne doit pas manger de porc, ni de viande provenant d’un animal déjà mort qui n’aurait pas été égorgé pour être vidé de son sang.
Notes personnelles concernant diverses sources trouvées sur internet :
Pour les musulmans, environ 600 ans après le départ de Jésus Christ (Issa), les gens étaient plongés dans l’obscurité car ils avaient oublié Dieu. Allah n’ayant pas envoyé de nouveau messager sur terre, les gens étaient redevenus polythéistes et ils fabriquaient des idoles pour vénérer les Dieux des arbres, de la mer, du soleil, de la lune, etc. Le monde était plongé dans l’égarement et la perdition car ils consommaient des boissons alcoolisées, s’adonnaient aux jeux de hasard, aux plaisirs de la chair, enterraient leurs filles vivantes, brûlaient vives les veuves (Note personnelle : Peut être que la mère de Mohammed, veuve à la naissance de son fils, fut brûlée), etc.
Certaines sources parlent également de signes (comme il y en eu pour Alexandre le Grand) : Lors de la naissance de Mohammed, des événements auraient eu lieu à travers le monde : Par exemple, le palais de l’empereur de Perse trembla et un feu qui était allumé depuis des siècles dans un de leurs temples s’éteignit.
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